DIACRE ET SYNDICAT, une belle rencontre
Père de famille, agriculteur, Diacre Permanent , aumônier d’hôpital à Seclin dans les Hauts de France, rien ne me prédestinait à recevoir un jour ce que j’appelle ce clin d’œil du Bon Dieu, diacre et syndicat une belle rencontre.
Je m’appelle Jean Cousin, voici mon histoire.
Marié avec Marie Claude , nous habitons un village des Hauts de France, Marquillies. Je suis agriculteur et mon épouse est infirmière. Nous sommes alors tous deux en activité et avons 4 enfants.
Un jour, je reçois la visite d’un prêtre qui me demande de réfléchir au Diaconat Permanent.
Voila une nouvelle aventure qui commence...
Appelé par l’Eglise qui m’a choisit, je réponds oui , le 9 mai 1999 je suis ordonné Diacre Permanent pour le diocèse de Lille.
Je pensai ma mission dans le mouvement CMR (Chrétien en Milieu Rural) et le monde agricole . La conjoncture financière agricole de ces années (vache folle …) m’a amené à réfléchir pour diversifier mes ressources . J’ai alors proposé mes services comme aumônier d’hôpital. Cette rentrée d’argent modeste compensait un peu la perte due à la politique de précaution .
J’entame alors un nouveau virage à partir de juillet 2001.
En effet, nommé à Seclin, je fais alors beaucoup de rencontres avec les hospitalisés, les soignants, les personnes travaillant dans les bureaux administratifs, la Direction, les religieuses Augustines qui étaient à la base de cet hôpital (il y a 800 ans environ avec la comtesse de Flandre : Marguerite.), les personnes des services techniques. Ce poste m’a apporté une grande ouverture au monde.
Par ailleurs, mon engagement syndical en milieu agricole m’a aidé et facilité le dialogue tant avec les membres de la Direction qu’avec les personnes des différents service et particulièrement le service technique qui m’a semblé le parent pauvre de la structure, les « mal vus ». Ils étaient aussi le noyau syndical ! CGT, FO. Je les rencontrais le midi pour le repas, je badgeais et ensuite m’installais avec eux pour le café plusieurs fois par semaine. Les rencontrer , les écouter m’a permis d’être sensibilisé à leurs difficultés, à comprendre leurs revendications et leurs réactions. Il y a eu des échanges vrais entre hommes mais toujours respectueux, moi d’Eglise et eux plutôt loin.
Mon départ en retraite posait un problème majeur pour les différentes équipes.
La direction refusait d’embaucher ma successeur…Le délégué syndical CGT , responsable de la morgue prit l’initiative de diffuser le tract ci-dessous.
Cette démarche je la vis comme un Cadeau et aussi un Clin d’œil du Bon Dieu.
16 années durant lesquelles cette incarnation quotidienne a été un rendez-vous avec Le Seigneur