Orientations de l’Eglise de France

L’Assemblée plénière des évêques de France décide en octobre 1966 à une très large majorité, le rétablissement du diaconat permanent en France (pour des diacres mariés ou célibataires).
Cette demande est acceptée par le Saint Siège en décembre 1967.

En novembre 1968, l’Assemblée inscrit ce rétablissement dans sa démarche missionnaire, en estimant « très souhaitable » que les candidats au diaconat soient suscités et accueillis par des communautés chrétiennes « ayant pris conscience de leur mission dans l’Église ».

La charte du diaconat sera explicitée en 1970, dans un texte que l’Assemblée confirme :
« Les évêques français marquent leur préférence pour des diacres qui quotidiennement en contact des hommes grâce à leur situation familiale et professionnelle puissent, en pleine vie, témoigner du service que le Peuple de Dieu doit rendre aux hommes à l’exemple du Christ. Les premiers diacres ont été choisis en tenant compte de leurs engagements en différents secteurs de la vie des hommes et de leur appartenance à des unités pastorales déjà engagées dans la même action missionnaire.
Les diacres permanents participeront aussi d’une manière qui leur sera propre à l’effort de l’Eglise hiérarchique pour rencontrer l’incroyance et la misère et se rendre plus présente au monde. Ils garderont leurs engagements antérieurs compatibles avec le ministère diaconal ».
Ce texte s’inscrit dans les perspectives pastorales de l’époque et met fortement l’accent sur la dimension missionnaire et de présence au monde du diaconat.

Les évêques de France confirment en 1976, puis en 1996, leur souhait d’appeler des diacres, et de leur confier la mission décrite en 1970.

«Les évêques de France se sont accordés, dans leurs assemblées plénières de novembre 2012 et avril 2013, à reconnaître – 50 ans après le Concile Vatican II – que la ‘restauration’ du diaconat permanent est un don fait à l’Église dans sa vie et ses défis au moment du passage au nouveau millénaire.

Ce don est en croissance : il n’a pas fini de déployer sa richesse.

Il revient à l’Église de continuer à le découvrir et à ses responsables d’accompagner cette croissance avec prudence ; les évolutions de l’Église, de la société et du ministère lui-même sont telles qu’elles appellent à un travail de réflexion permanente »