Partenariat CND et NRT-Nouvelle revue théologique

C’est à Vatican II que fut rétabli le diaconat « en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie » (Lumen Gentium 29) et non plus comme simple étape vers l’ordination presbytérale.

Depuis soixante ans, la réflexion théologique sur le diaconat ne tarit pas, qu’il s’agisse d’examiner son lien actuel avec l’épiscopat, son caractère par rapport au mariage, sa mission pastorale et sa relation aux ministères institués, son ouverture possible ou non aux femmes, etc. La Nouvelle revue théologique présente l’état de cette recherche régulièrement. En partenariat avec le Comité national du diaconat, elle est heureuse de proposer ici gratuitement à la lecture et au téléchargement un certain nombre d’articles sur les questions théologiques que pose le diaconat aujourd’hui.

La Nouvelle revue théologique (NRT) est publiée tous les trois mois par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles. Chacun de ses numéros (176 pages) comporte six à huit articles (de 10 à 20 pages) et les recensions d’une soixantaine d’ouvrages.

C’est une revue ouverte à l’actualité pastorale, spirituelle et religieuse et à la réflexion approfondie des questions ecclésiales. Par son format et la qualité des auteurs qu’elle publie, elle offre des clés que les magazines et journaux ne peuvent fournir… Publication sérieuse de niveau universitaire, elle reste cependant abordable par les non spécialistes et n’exigeant pas une formation théologie approfondie, elle s’adresse à tout lecteur désireux de se cultiver chrétiennement. Elle peut être un bel outil de formation permanente. Tous les trois mois, vous trouverez dans ses pages un article de théologie biblique, des articles de fond sur tous les domaines de la théologie, de la spiritualité, de la pastorale. Ses pages de bibliographie recensent environ 70 ouvrages publiés récemment.

La NRT est heureuse de proposer aux diacres permanents un abonnement promotionnel : – 40% de réduction sur le tarif normal de la formule papier, 100% numérique (accès aux 100 ans d’archives), ou bi-média. Utilisez le code DIAK2023 pour bénéficier de cette promotion valable en France sur l’abonnement un an ou deux ans : https://www.nrt.be/fr/abonnement-revue .

 

Articles mis à disposition :

 

Matthieu ROUGÉ (Mgr) « Première session du « Synode sur la synodalité » : une relecture théologique », NRT 146-1 (2024), p.108.125.

Résumé. — Membre de la xvie assemblée générale ordinaire du synode des évêques consacré à la synodalité, l’évêque de Nanterre opère un discernement sur les débats de l’assemblée d’octobre 2023 et montre les enjeux dogmatiques et pastoraux du rapport qui en est issu. Contre les tentations de « néo-marcionisme, néo-joachimisme ou néo-bellarminisme », il propose une dialectique de l’amour et de la vérité qui s’exprime dans la dialectique missionnaire du dialogue et de l’annonce.
Cf. notamment p. 118-12 Diaconat et diaconie et p. 120-121 Responsabilité baptismale et ministères institués

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Étienne GRIEU s.j., « Les diacres : rappel au commencement de l’Évangile », NRT 145-1 (2023), p. 66-82.

Résumé. — En s’appuyant sur une constante de l’Eglise de l’Antiquité qui toujours souligne le lien fort entre l’évêque et ses diacres, l’auteur propose de voir le diacre comme celui qui est chargé de porter la communion vécue lors de l’eucharistie dominicale, à ceux qui n’ont pas pu en bénéficier. Cette perspective permet d’interpréter le diaconat comme ministère du (re)commencement de la prédication évangélique, ce qui le spécifie par rapport à l’épiscopat – et au ministère presbytéral – qui sont plutôt du côté de l’accomplissement de celle-ci, lorsque l’on peut célébrer les retrouvailles de tous, en Christ, en sa Pâque.

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Marguerite LÉNA s.f.x., « Le beau nom de Père », NRT 145-1 (2023), p. 83-97.

Résumé. — Dans un contexte social et ecclésial où la relation de paternité est devenue souvent problématique, il peut être utile d’en marquer la pertinence et les limites anthropologiques à la lumière de l’Écriture, qui met en relief la révélation en Jésus Christ de Dieu comme son Père et notre Père. Cette révélation tout à la fois relativise et magnifie l’expérience humaine de la paternité, et peut  ainsi contribuer à nous prémunir de bien des dérives et abus.

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François-Xavier AMHERDT, « Points d’attention pour la mise en œuvre des récents Motu proprio Spiritus Domini et Antiquum ministerium », NRT 143-3 (2021), p.407-423.

Résumé. — Comment mettre en œuvre avec discernement, cohérence et audace les deux motu proprio du pape François de 2021 sur les institutions, Spiritus Domini et Antiquum ministerium ? Ce sont les questions que se posent la plupart des Conférences épiscopales. L’article commence par inscrire les deux documents pontificaux dans la ligne de la réforme des « ordres mineurs » de Paul VI avec Ministeria quaedam (1972) et l’exhortation sur les laïcs Christifideles laici de Jean-Paul II (1988) : il s’agit de penser ecclésiologiquement les ministères institués exercés par des femmes et des hommes laïcs dans leur relation à la communauté des disciples missionnaires et en cohésion avec leur vocation, selon notamment le Directoire pour la catéchèse (2020). Puis, l’essai vise à montrer quelle pluralité de figures ces ministères institués de lecteurs (lectrices), acolytes et catéchistes (et d’autres) pourraient revêtir à l’avenir. Enfin, il pointe quelques éléments de vigilance et questions ouvertes à prendre en compte, afin de favoriser le renouveau effectif de l’évangélisation.

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Martin TROUPEAU, « La question des diacres dans Lumen gentium 41 », NRT 143-3 (2021), p. 393-409.

Résumé. — L’A. propose une analyse complète de Lumen gentium 41 pour comprendre l’expression « À la mission et à la grâce du Souverain Prêtre participent aussi d’une façon spéciale ». Il ressort du processus rédactionnel du texte qu’il ne faut pas y voir une claire affirmation de la participation des diacres à la fonction sacerdotale du Christ, mais qu’il faut interpréter l’ensemble de l’alinéa 41 §3 à la lumière de LG 34 qui applique la même expression en introduction de son développement sur les tria munera du sacerdoce baptismal.

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Pierre PIRET s.j., « Le sacerdoce commun et les ministères institués », NRT 143-2 (2021), p. 266-274.

Résumé. — L’ouverture aux femmes des ministères de l’acolytat et du lectorat invite à relire l’enseignement de Lumen gentium sur les ministères ordonnés et leurs interactions avec les ministères institués. Une méditation sur la masculinité et la féminité permet alors de mieux comprendre les enjeux du motu proprio Spiritus Domini, car l’une et l’autre sont impliquées essentiellement dans l’économie sacramentaire de l’Église.

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Arnaud JOIN-LAMBERT, André HAQUIN, « Lectorat et acolytat pour les femmes. Transformer une évidence en opportunité pour le renouveau de l’Église », NRT 143-2 (2021), p. 256-265.

Résumé. — Par le motu proprio Spiritus Domini du 20 jan. 2021, le pape François a supprimé la clause de réservation aux hommes des ministères institués du lectorat et de l’acolytat. Pour comprendre cette décision attendue depuis plusieurs années, les A. présentent la réforme des ordres mineurs dans les années 1960 vers la création de ministères laïcs. Ils détaillent ensuite l’opportunité offerte par cette décision du pape, pour renouveler et déployer le service de la Parole de Dieu dans bien des actions au-delà de la célébration dominicale. De même une institution rituelle au service de l’eucharistie de quelques hommes et femmes pourrait enrichir la prière des communautés et des groupes. La pandémie de la Covid-19 a manifesté le manque de prise de responsabilité par les laïcs dans le domaine de la vie spirituelle de proximité. Les ministères d’acolyte, lecteur et lectrice pourraient ainsi contribuer à un renouveau ecclésial local.

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Véronique BONTEMPS, « Les femmes et l’Église », NRT 141-3 (2019), p. 448-465.

Résumé. — La révélation de Dieu éclaire l’humanité sur elle-même. Comment questionner la place de la femme dans l’Église alors que la différence sexuelle s’estompe dans les mentalités ? L’A., auxiliaire de l’apostolat, propose quelques pistes, à partir du rapport entre l’Écriture et la Tradition, pour mieux comprendre la relation homme-femme, la paternité et la maternité, l’Église et Marie, ainsi que l’exercice des ministères.

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Jean RADERMAKERS s.j., « Myrophores et diaconesses. Les femmes autour de Jésus. Lecture phénoménologique », NRT 140-4 (2018), p. 531-539.

Résumé. — Le rôle des femmes autour de Jésus et dans la communauté apostolique doit être réfléchi à nouveaux frais pour nous permettre d’en déduire des attitudes nouvelles pour les ministères aujourd’hui. Le service des « diaconesses » et des prophétesses participe du message pascal et nous dit quelque chose de neuf du mystère de la femme qui vit en son corps de chair l’éclosion et la gestation d’une semence de vie.

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Alphonse BORRAS, « Le diaconat permanent : questions et perspectives », NRT 138-4 (2016), p. 568-584.

Résumé. — Après avoir dégagé les acquis doctrinaux et ecclésiaux du rétablissement du diaconat, l’article examine comment le ministère des diacres rencontre aujourd’hui les besoins de la mission en se situant par rapport aux ministères laïcs. Il aborde trois thématiques : le pouvoir de servir en vertu de l’ordination comprise comme habilitation sacramentelle à agir au nom d’un autre, le Christ ; la question des diacres et des femmes dans le cadre de l’évolution des rôles assignés ; le titre de légitimité du ministère diaconal dans le concert des ministères.

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Christian DELARBRE, « Diaconat et épiscopat. Pour éviter une approche sacerdotale du diaconat », NRT 133-2 (2011), p. 228-244.

Résumé. — Le diacre est ordonné « non pas en vue du sacerdoce, mais en vue du service ». En revenant aux sources de cette définition de Lumen gentium 29, l’article révise le rapport du diaconat au sacerdoce ministériel en même temps qu’il approfondit sa relation à l’épiscopat. Par la suite, un regard critique est posé sur l’expression définissant le diaconat comme « représentation du Christ serviteur ». Celle-ci, analogue aux expressions du sacerdoce ministériel « représentation sacramentelle du Christ-Tête », rend-elle bien compte de la spécificité du diaconat ou reste-elle trop dépendante d’une comparaison avec le presbytérat ?

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Pierre PIRET s.j., « En faveur du peuple sacerdotal, le ministère sacramentellement ordonné », NRT 132-3 (2010), p. 424-433.

Résumé. — Le Christ Prêtre attire l’humanité vers son Père en unissant à lui l’Église, peuple sacerdotal. Les relations se tissent, en vertu de la consécration et de la mission du Christ, entre le sacerdoce commun des baptisés et le sacerdoce ministériel. Cependant, le sacrement de l’Ordre comprend trois degrés, dont l’article met en relief l’interaction: l’épiscopat, le presbytérat et le diaconat. Les évêques et les prêtres sont ordonnés à la mission sacerdotale du Christ; les diacres attestent que la diaconie (ou service, ou ministère) caractérise les trois degrés de l’Ordre. La double symbolique scripturaire de la Tête et du Corps, de l’Époux et de l’Épouse, éclaire aussi d’autres propos relatifs à l’économie sacramentelle et aux états de vie.

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Alphonse BORRAS, « Un caractère diaconal », NRT 129-1 (2007), p. 45-63.

Résumé. — Cet article s’interroge sur le «caractère» du diaconat. Après avoir décrit l’évolution du caractère dans la Tradition et chez saint Thomas, l’A. fait ressortir que « le sacrement est caractère », et que le ministère propre du diacre se situe toujours dans la perspective d’un service de la communauté, en même temps que d’une configuration au Christ-serviteur. C’est dans la dynamique de cette diaconie du Christ que le ministère diaconal prend son sens, et peut aussi s’incarner de manière originale dans une histoire de révélation et de salut.

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 Didier GONNEAUD, « Pour le quarantième anniversaire du rétablissement de l’ordo diaconal : réflexions autour d’une maxime doctrinale », NRT 126-4 (2004), p. 555-566.

Résumé. — À l’occasion du quarantième anniversaire de la promulgation de Lumen gentium, cet article propose de relire la maxime caractérisant l’ordination diaconale « non pas pour le sacerdoce mais pour le ministère ». Après avoir rappelé le contexte de cette maxime, l’A. tente de l’interpréter à la lumière de l’enseignement conciliaire sur la collégialité, pour faire apparaître la structure et la charge ministérielle propres à l’ordo diaconal.

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Didier GONNEAUD, « Une lecture du document de la Commission théologique internationale : Le diaconat, évolution et perspectives », NRT 125-3 (2003), p. 401-417.

Résumé. — Après plus de dix ans de travail, la Commission théologique internationale vient de publier un dossier consacré au diaconat, dans le but de dresser un premier bilan de son évolution depuis sa restauration, et d’ouvrir quelques perspectives. L’axe majeur mis en avant par ce texte est l’affirmation de la sacramentalité du diaconat, comme présupposé implicite de la décision concrète de Vatican II rendant possible au plan local la restauration du diaconat permanent. En analysant les principaux points de cette affirmation, l’article cherche aussi à repérer les questions qui continuent à se poser. En particulier, comment approfondir le lien entre diaconat et Église locale ? Comment articuler le diaconat au sein du rapport entre Église et monde, de façon à mieux ressaisir la manière dont la pratique concrète des diacres dessine progressivement les contours originaux de leur ministère ?

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Olivier WINDELS, « Le ministère diaconal en liturgie », NRT 119-3 (1997), p. 397-404.

Résumé. — La liturgie est sacrement de l’Église : elle la manifeste dans ses dimensions constitutives. Le diacre, par sa présence à la célébration et les tâches qu’il y accomplit, contribue donc à en compléter le portrait selon le charisme propre de son ministère, le service des hommes: il est le témoin d’une Eglise ouverte au monde. Il unit le service de la table de la Parole à celui de l’Eucharistie et de la charité. Il est le « ministre du seuil », celui qui aide l’assemblée à entrer dans la profondeur du mystère célébré et à rejoindre le monde vers lequel elle est envoyée.

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Bernard POTTIER, « La sacramentalité du diaconat », NRT 119-1 (1997), p. 20-36.

Résumé. — Le concile Vatican II, en rétablissant le diaconat permanent et en redéfinissant l’épiscopat, a entrepris de renouveler profondément la théologie et la pratique du sacrement de l’ordre pour notre temps. Le présent article, dans la même ligne, s’efforce de définir plus nettement le diaconat, en proposant de le distinguer radicalement du presbytérat, notamment en modifiant la coutume, instaurée par l’Église, d’imposer le diaconat comme passage obligé en vue de l’ordination sacerdotale. Sur ce point, comme sur bien d’autres qui touchent les sept sacrements — définis comme septénaire au XIIe siècle seulement —, l’histoire montre que l’Église a le pouvoir — et le devoir — d’adapter sa pratique aux signes des temps.

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Alphonse BORRAS, « Le diaconat exercé en permanence : restauration ou rétablissement ? », NRT 118-6 (1996), p. 817.838.

Résumé. — Après trois décennies, le diaconat, à nouveau exercé en permanence selon le vœu de Vatican II, fait timidement l’objet de la réflexion théologique. L’heure de l’expérimentation n’est certes pas terminée mais les pratiques ecclésiales incitent à réfléchir théologiquement au rétablissement du ministère diaconal. L’auteur s’interroge sur ce qui a été rétabli. Il rappelle les éléments principaux du diaconat envisagés par les Pères de Vatican II et la visée qui était la leur, à la fois pastorale – les besoins de l’Église – et doctrinale – la continuité avec le Concile de Trente. Il suggère ensuite quelques perspectives pour penser théologiquement le diaconat et évoque enfin les enjeux actuels de l’exercice de ce ministère.

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