Evêque – diacre

La relation évêque – diacre est totalement associée à la nature même du sacrement de l’ordre.
L’évêque exerce la plénitude du ministère apostolique confié par le Christ à ses apôtres et à leurs successeurs. Il ordonne le diacre et lui confie une mission.

Dans l’Église des premiers siècles, les diacres étaient les collaborateurs directs de l’évêque qui assumait directement la charge pastorale d’une communauté. On disait du diacre qu’il était l’œil, l’oreille et la bouche de l’évêque.
Plus tard, l’expansion des communautés a conduit les évêques à ordonner des prêtres pour qu’ils les assistent dans leur mission pastorale.
Lors de son ordination, le diacre promet obéissance à l’évêque actuel et à ses successeurs. Un dialogue régulier avec l’évêque ou ses proches collaborateurs permet que cette obéissance soit porteuse de vie.
Comme il peut le faire avec son presbyterium, l’évêque aime aussi réunir autour de lui la fraternité des diacres pour bénéficier de leur enracinement dans la vie des hommes et des femmes de son diocèse, pour partager avec eux certaines préoccupations et orientations diocésaines.

145521Directoire pour le ministère et la vie des diacres permanents

« C’est un devoir de l’évêque que de suivre avec une sollicitude particulière les diacres de son diocèse. Il y veillera soit personnellement, soit en déléguant un prêtre ; il se préoccupera avec une attention spéciale de ceux qui rencontreraient des difficultés particulières en raison de leur situation.  » n°3

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Obéissance et disponibilité
Le rite de l’ordination diaconale prévoit une promesse d’obéissance à l’évêque : « Promettez-vous de vivre en communion avec moi et mes successeurs, dans le respect et l’obéissance ? »

Le diacre, en promettant obéissance à son évêque, prend Jésus pour modèle, l’obéissant par excellence (cf. Ph 2, 5‑11) : à son exemple, il déclinera son obéissance sur le mode de l’écoute (cf. He 10, 5 ; Jn 4, 34) et de la disponibilité radi­cale (cf. Lc 9, 54 ; 10, 1).
Il s’engage donc, d’abord envers Dieu, à agir en pleine conformité avec la volonté du Père ; dans le même temps, il s’engage aussi envers l’Église, qui a besoin de personnes plei­nement disponibles. Dans la prière, par l’esprit d’oraison dont il doit être pétri, le diacre approfondira quotidiennement le don total de soi, comme le Seigneur l’a réalisé « jusqu’à la mort, et la mort sur la Croix » (Ph 2, 8).
Cette vision de l’obéissance prédispose à accepter les déterminations concrètes de l’obligation assumée par le diacre dans la promesse de son ordination, selon ce que prévoit la loi de l’Église : « À moins qu’ils n’en soient excusés par un em­pêchement légitime, les clercs sont tenus d’accepter et de remplir fidèlement la fonction que leur Ordinaire leur a confiée ».
Cette obligation se fonde sur la participation même au ministère épiscopal, que confèrent le sacrement de l’Ordre et la mission canonique. Le domaine de l’obéissance et de la dis­ponibilité est déterminé par le ministère diaconal lui‑même et par tout ce qui lui est lié objectivement, directement et immé­diatement.
Dans le décret lui conférant son office, l’évêque assi­gnera au diacre des tâches correspondant à ses capacités per­sonnelles, à son état de célibataire ou à sa situation de famille, à sa formation, à son âge, à ses aspirations reconnues spiri­tuellement légitimes. Seront également définis le cadre territo­rial ou personnel dans lequel s’exercera son service aposto­lique, le temps qu’il consacrera à son office (complet ou par­tiel), et quel est le prêtre responsable de la « cura animarum » dans le milieu où il exercera son office.
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23-27 juin 1988: Jean Paul II lors de son voyage en Autriche.

L’Évêque et les diacres permanents

En tant que dispensateurs des Ordres sacrés, les Évêques ont aussi une responsabilité directe en ce qui concerne les diacres permanents, que l’Assemblée synodale reconnaît comme d’authentiques dons de Dieu pour annoncer l’Évangile, instruire la communauté et promouvoir le service de la charité dans la Famille de Dieu.

C’est pourquoi, chaque Évêque prendra grand soin de ces vocations, étant lui-même le responsable ultime de leur discernement et de leur formation. Bien qu’il doive normalement exercer cette responsabilité par l’intermédiaire de collaborateurs de grande confiance, soucieux d’agir conformément aux dispositions du Saint-Siège, l’Évêque cherchera, dans la limite du possible, à connaître personnellement ceux qui se préparent au diaconat. Après les avoir ordonnés, il continuera à être pour eux un vrai père, les encourageant à l’amour envers le Corps et le Sang du Christ, dont ils sont les ministres, et envers la sainte Église qu’ils ont accepté de servir; et il exhortera ceux qui sont mariés à une vie familiale exemplaire.

Saint Jean-Paul II Exhortation Pastores gregis n°49  – 16 octobre 2003