Pour une diaconie de la beauté
Dossier DA n°160 – octobre 2012
La fréquentation des oeuvres artistiques est-elle un luxe réservé aux riches et aux retraités qui ont du temps pour ça? S’agit-il d’affirmer une supériorité culturelle pour justifier des privilèges? Nous vivons dans une civilisation dominée par des idéologies réductrices et matérialistes. A l’heure où règnent en maîtres le scientisme, la rentabilité financière et l’utilitaire, l’art représente une issue, une percée pour affirmer la liberté de la personne et faire pressentir le travail de l’Esprit porteur d’espérance en chacun de nous. Dans un message adressé aux artistes lors de la clôture de Vatican II, Paul VI affirmait : « Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans le désespoir. La beauté, comme la vérité, est ce qui met la joie au coeur des hommes, elle est ce fruit précieux qui résiste à l’usure du temps, qui unit les générations et les fait communier dans l’admiration… »