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« ... pour la plupart, suite à l’appel inattendu adressé à notre époux, à notre couple, nous n’avions jamais envisagé telle aventure !
Puis, souvent après des années, toujours dans le questionnement, les hésitations, la prière, mais aussi parfois dans la crainte, nous avons franchi le pas et fait le pari de la confiance… (1) »
Au début de la célébration d’ordination au diaconat d’un homme marié, l’évêque s’adresse à l’épouse de l’ordinand en ces termes:
L’Église me demande d’ordonner diacre votre mari. Acceptez-vous tout ce que le diaconat qu’il va recevoir apportera de nouveau dans votre couple et votre vie de famille ?L’épouse à qui l’évêque a posé la question est invitée à répondre : « oui, je l’accepte »
Ce questionnement solennel montre que l’Église comprend à quel point l’ordination vient impacter la vie du couple et de l’épouse.
Il existe de fait une très grande diversité de situations.
La plupart des épouses ont une activité professionnelle et des engagements personnels, il est clair que leur équilibre de vie est à préserver avec ce que le diaconat du mari vient tout de même bousculer.
Certaines épouses restent en retrait de la mission de leur mari, d’autres y sont engagées à des niveaux divers.
Pour la plupart, elles ont suivi la formation initiale avec leur mari, elles continuent à être invitées aux rencontres des fraternités de diacres, aux rencontres avec l’évêque, aux récollections, à participer à la formation permanente. Chacune s’y associe ou non en toute liberté. Ainsi, plutôt qu’« épouse de diacre », chacune est avant tout une « femme dont le mari est diacre ».
C’est dans le dialogue régulier et la complicité des époux que se cherche et se construit l’équilibre de la vie familiale et que s’harmonisent l’attention aux enfants, la vie conjugale et sociale. C’est aussi la richesse des échanges dans le couple, l’apport du regard et de la sensibilité de son épouse qui peuvent teinter et enrichir le ministère du diacre.
Le couple ne peut pas faire l’économie de la vigilance dans la gestion de l’agenda. Pour le diacre, son épouse apparaît souvent comme le gardien de l’agenda dans la mesure où elle est souvent celle qui alerte sur les surcharges d’emploi du temps.
Seul l’époux est ordonné. Le mariage reste premier de fait et en droit. Les deux sacrements ne sont pas en concurrence. Le plus souvent ils se nourrissent et se fécondent mutuellement, et participent à l’épanouissement réciproque des deux époux.
Certaines épouses de diacre sont missionnées pour participer aux instances diaconales diocésaines : membre du Comité diocésain du diaconat, de telle ou telle commission de formation, de discernement, d’appel…
Blandine Bourgue témoigne , son mari a été ordonné Diacre en 1999.
Après quelques années, les fruits de l’ordination rejaillissent sur notre famille. Voici les propos de Blandine Bourgue , l’épouse de Pascal diacre depuis 1999 .Nos priorités ont toujours été familiales et n’ont pas changé du fait de l’ordination de Pascal. Nous avons toujours rencontré de la part des pasteurs une grande compréhension et une grande bienveillance à cet égard.
Pour ma part, mes priorités sont celles d’une femme de diacre, mère de sept enfants et de douze petits-enfants. Nous accompagnons de plus nos mères respectives qui sont en Ehpad. Aussi nos arbitrages se font prioritairement en faveur de notre famille.
lire l’article au complet : DA N° 192
(1)Les épouses dans l’aventure,
article de la Revue DIACONAT AUJOURD’HUI n°172 octobre 2014,
numéro spécial 50 ans: « la belle aventure du diaconat »
Intervention de Marie F. MAINCENT, le 20 juin 2015, Rencontre des diacres des diocèses de Strasbourg et de Fribourg à l’occasion du 50ième anniversaire du rétablissement du diaconat permanent
Texte à télécharger : Les épouses dans le diaconat, quel partenariat ?
Extrait d’un article du Père Francis Deniau :
« Mariage, célibat, diaconat » – 1991 –
Extraits d’un documentaire de la chaine KTO :
Quelle vie de famille pour les diacres… et leurs épouses ?