Ce virus qui ne passera pas
Ce virus qui ne passera pas
Il y a des millénaires, lorsque le monde fut créé, le souffle de l’Esprit contamina la terre entière. Il a sans doute quelque peu muté il y a un peu plus de 2020 ans, pour se rendre plus proche des hommes et manifester que Dieu n’est pas ce vieux papy, sourd à nos appels et qui répond toujours aux abonnés absents, trop éloigné sur son nuage, mais ce Père plein de tendresse qui ne demande qu’à se faire inviter dans nos coeurs.
Quels que soient notre histoire, avec ses espoirs et ses fractures, quel que soit notre chemin, …..ce virus cherche à nous atteindre !
Le virus de la tendresse
Ce virus n’a pas de piques qui nous pénètrent à notre insu.
Personne n’est ni trop loin, ni trop près, ni trop pauvre, ni trop riche pour être contaminé Il ne s’impose pas .Il se transmet pour le plus grand bonheur de tous.
L’Esprit d’amour est invisible, plus encore sur le coronavirus, mais il n’a jamais le visage de l’ennemi. Laissons-nous exposer à l’amour de Dieu qui est toujours abondant et gratuit. Notre ADN de chrétien, c’est véritablement se savoir aimé de Dieu, de se laisser aimer par lui et rayonner cet amour autour de nous.
Si le coronavirus, si minuscule , fait plier toute l’humanité, le plus petit geste d’attention, d’amour a une valeur d’éternité quand il se partage dans une solidarité et une fraternité qui prendront désormais un nouveau visage.
Soyons des artisans et des témoins de cette bonne nouvelle ; soyons surtout les compagnons de tous ceux qui souffrent la solitude, celles et ceux qui ne comptent plus pour personne, ceux qui n’attendent plus rien, celles et ceux que la vie a laissés au bord du chemin.
Le virus de l’amour ne se contamine pas au gré du vent ou de nos postillons. Il ne touche que ceux qui sont disposés à l’accueillir
Le coeur de Dieu bat si fort qu’il s’invite chez tous ceux qui sont attentifs aux autres, ceux qui ne vivent pas seulement l’amour entre eux et pour eux-mêmes, mais qui rayonnent largement cet amour autour d’eux.
Dieu a choisi d’avoir besoin de nous pour étendre l’épidémie : il n’a que notre sourire pour accueillir, nos mains pour aider, notre sourire pour accompagner….. Saint Jean nous rappelle que ceux qui aiment connaissent Dieu. C’est ce Dieu que vous rencontrerez dans le visage des autres, les autres qui sont toujours un don de Dieu (même s’ils ne sont pas toujours un cadeau !)-
L’amour, la vie, le bonheur ne se perdent pas lorsqu’ils se partagent, mais se multiplient et portent du fruit. Il y a eu un avant de la crise sanitaire, il y aura un après !
Que cette période de confinement, de carême, de retraite, de silence, …..creuse en nous le désir d’être habités par l’essentiel.
Que cette période prépare le terrain de nos coeurs pour accueillir davantage la bonne nouvelle de l’amour qui est toujours, et au-delà des époques et des pandémies, un message de bonheur ;
Bien unis à vous tous
Bernard Joos , diacre permanent du diocèse de Lille et Myriam son épouse