Signes du Christ serviteur

Le diaconat permanent poursuit son chemin dans la vie de l’Eglise et du monde. Sa visibilité augmente même au fil des années, par le nombre croissant des diacres et l’évolution de la manière plus exposée dont ils vivent leur ministère. Si la diaconie de la parole, de la liturgie et de la charité est leur socle commun, ils sont très divers dans leurs profils, leurs engagements et leurs missions. Que ces dernières soient locales ou diocésaines, voire plus larges encore, elles intègrent toujours la vie de famille comme priorité, la vie professionnelle tant que l’âge et la santé l’exigent ou le permettent et enfin la vie de prière en toute circonstance.

Tous ont une famille, même les célibataires. Pour ceux qui sont mariés, leur épouse tient une place particulière : elle a accompagné son mari durant tout le cheminement et se tient auprès de lui dans le ministère. Parents ou éducateurs parmi d’autres, ils accompagnent leurs enfants, petits-enfants, proches ou élèves dans leur devenir de femmes et d’hommes. Comme vous, ils font ce qu’ils peuvent, du mieux possible et ce n’est jamais parfait. Ils sont vos collègues de travail avec lesquels on peut engager des échanges qui n’auraient pas été possibles autrement : parce qu’on ne sait plus par quel bout prendre l’Église, qu’on ne peut pas parler de tout avec les relations de travail, fussent-elles les meilleures. Ils sont là, disponibles, vigilants, engagés pour quelques-uns.

Vous les voyez à l’église, lors de la messe, à l’occasion d’un mariage ou d’un baptême. Ils n’y font pas beaucoup de bruit, ils ne se cachent pas non plus. Lorsqu’il leur est demandé de sortir de leur mutisme, leur ton est un peu différent de celui que l’on a l’habitude d’entendre en ce lieu. C’est normal et c’est tant mieux. Ils vous accompagnent dans la vie des associations, mouvements, services ou aumôneries, signes du soin particulier que l’Eglise veut porter à l’apostolat des baptisés en l’orientant sur la valeur cardinale du service des sœurs et des frères en fragilité. La diaconie y prend tout son sens : le corps ecclésial est uni au corps souffrant du Christ.

Pierre Blanc,
diacre et délégué diocésain au diaconat

Revue de l’Eglise en Finistère

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