Des commissions au service des diacres
Des commissions au service des diacres
Dans chaque diocèse de France est constitué, autour de l’évêque, un Conseil diocésain du diaconat permanent, qui se réunit deux fois par an. Depuis 2017, en Moselle, deux commissions émanant de ce conseil ont été créées : la Commission d’animation et la Commission de discernement et de formation initiale.
La Commission d’animation
La Commission d’animation assure le lien de la fraternité des 49 diacres. Elle est composée de trois diacres et trois épouses, et suivie par le vicaire général en charge des diacres et son assistante.
Cette commission se réunit au moins trois fois par an et coordonne les activités proposées aux quatre fraternités réparties géographiquement dans le diocèse à Thionville, Metz, Sarreguemines et Sarrebourg. Elle soutient et accompagne ces fraternités locales. La commission est un lieu d’écoute et d’échange, qui permet aussi de répondre aux besoins exprimés par les diacres dans leur ministère, de suivre aussi les missions et la gestion administrative des lettres de mission.
La commission prépare l’ordre du jour des séances du Conseil diocésain du diaconat, assure les temps de formation permanente pour la fraternité diaconale, ainsi que l’animation des journées de retrouvailles fraternelles ou de récollection. Tous les deux ans, elle propose une retraite spirituelle aux diacres, en présence de l’évêque. Elle a le souci des diacres retraités et des veuves.
Enfin, elle sollicite chaque année une des quatre fraternités pour accueillir la rencontre fraternelle et conviviale qui se situe autour de la fête de saint Vincent. À cette occasion, lors de la messe, les diacres renouvellent devant l’évêque leurs vœux d’ordination.
La Commission de discernement et de formation initiale
Au sein du Conseil diocésain du diaconat, la Commission de discernement et de formation initiale a pour mission d’accompagner les candidats depuis leur interpellation jusqu’à leur ordination. Le nouveau parcours, présenté par l’équipe Lorraine et en attente d’être validé par les quatre évêques, comporte quatre étapes un processus d’interpellation, suivi d’une année de recherche. Viennent ensuite deux années de formation sur les fondamentaux, puis quatre années de formation jusqu’à l’ordination. À l’issue de celle-ci s’ajoutent deux années complémentaires.
Avant l’interpellation, la commission passe en revue les noms proposés et exerce un pré-discernement collégial, essayant de repérer un ou plusieurs charismes. En vue de sauvegarder la liberté des candidats et de l’Église, la démarche reste confidentielle.
Une fois interpellé, le postulant (accompagné de son épouse s’il est marié) entre en année de recherche, pour lui permettre de discerner sur cette vocation diaconale. Au terme de l’année, la commission rédige un avis à l’évêque.
Si l’évêque procède à l’appel, les « discernants » (et leurs épouses) entament un premier cycle de formation de deux ans à l’Institut Saint-Nicolas, appelé années des fondamentaux. Puis, les « discernants » peuvent demander l’admission. Après avoir pris l’avis de la commission qui a mené une enquête canonique, l’évêque admet ou non le postulant comme candidat au diaconat. Après l’admission, un groupe d’accompagnement se constitue.
Les candidats admis (et leurs épouses) poursuivent un second cycle de formation de quatre ans et participent à des journées spécifiques où ils travaillent des thèmes propres au ministère diaconal. Au terme des quatre années de formation initiale, ceux qui se sentent prêts peuvent formuler officiellement leur demande à l’évêque pour recevoir l’ordination.
Le travail de discernement de la commission doit maintenir l’équilibre entre deux libertés :
- Liberté du candidat qui doit, à la fois, « s’approprier » un projet qu’il n’avait peut-être pas envisagé et, en même temps, s’en « désapproprier » pour rester libre par rapport à ce projet en s’en remettant avec confiance au discernement de l’Église.
- Liberté de l’Église qui interpelle un candidat, lui donne les moyens du discernement et dé la formation, garantit la liberté de ce même candidat dans son cheminement, tout en restant elle-même libre pour appeler ou non ce candidat.
Le but du discernement, pour le candidat comme pour l’Église, étant de prendre une décision ajustée à la volonté de Dieu.
Philippe Fourgon
Commission d’animation Délégué diocésain
Abbé Dominique-Pierre Luong
Commission de discernement Responsable diocésain
Église de Metz – Mars 2021