Etre membre des Béatitudes et diacre permanent du diocèse
Etre membre des Béatitudes et diacre permanent du diocèse
Jean Claude et Martine sont membres de la Communauté des Béatitudes. Mariés depuis 46 ans , ils ont deux enfants et six petits enfants . Le Seigneur les a conduits dès la fin de leurs études de médecine, depuis Cordes dans le diocèse d’Albi jusqu’à Blagnac, près de Toulouse en passant par Jérusalem et par le diocèse de Belley-Ars où Jean Claude a été ordonné.
Dix ans de formation et de discernement se sont écoulés entre l’appel au diaconat dans les années 80 et l’ordination en décembre 95. La communauté leur a confié de nombreuses missions (pastorale des jeunes, formation, services économiques et depuis 2009 la direction des œuvres caritatives et humanitaires de la communauté) Aussi il était impossible d’avoir un engagement diocésain fort mais ils appartenaient pleinement à la « fraternité diaconale ».
Martine raconte :
En septembre 2018, Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, nous a demandé, au titre du diaconat et en tant que couple, de participer à l’équipe de discernement des candidats au diaconat permanent où étaient déjà présents un prêtre référent et une religieuse du Cénacle.
Le cheminement proposé aux candidats se fait sur deux années, dans un travail de réflexion toujours vécu en couple pour ceux qui sont mariés et toujours tous ensemble en groupe, ce qui donne à la démarche une dimension communautaire et ecclésiale.
Les rencontres sont mensuelles et durent une journée entière, elles sont construites autour de cinq axes :
1 – des temps fraternels ouverts où se partagent beaucoup de nouvelles et d’expériences
2- la prière commune (office de tierce et vêpres) ;
3 – un partage sur l’Evangile du dimanche
4 – une relecture des évènements du mois écoulé en essayant de traduire ce que chacun a perçu du don de Dieu, de sa présence, de son action ;
5 – l’accueil d’un témoin (diacre, prêtre ou laïc) qui intervient sur un thème directement lié au vécu ou à l’exercice du diaconat.
La pédagogie de ce parcours est de permettre à chacun de partager son vécu spirituel, ecclésial et de faire prendre conscience des « points d’appui » de la vocation diaconale.
Le programme annuel intègre en outre une retraite, au monastère bénédictin d’En Calcat.
Au terme de ce parcours, le conseil diocésain d’appel pour le Diaconat Permanent examine le dossier présenté par le prêtre référent et se prononce sur l’intégration, ou pas, du cycle de formation. Durant ce temps de discernement des candidats, l’évêque ne sait pas qui entreprend ce cheminement. Le premier contact avec l’évêque se fera au moment de la demande écrite du candidat pour son admission aux ordres. Cette façon de fonctionner traduit une vraie délégation accordée par l’évêque à l’équipe de discernement et exprime aussi la nature de notre collaboration avec l’évêque.
D’un côté est respectée la liberté de travailler au discernement dans une équipe autonome, et d’un autre côté reste entière la liberté de l’évêque d’engager sa responsabilité selon ses propres critères de discernement au moment voulu. Ce fonctionnement respecte aussi la liberté du candidat d’interrompre son parcours. Il ne faut pas oublier le rôle du prêtre délégué au DP, qui assure l’interface, à tous les niveaux.
Durant ces années passées, nous avons été témoins de très beaux parcours, de conversions, de pacifications, de changements de cœurs. Ce qui a été peut-être le plus touchant est le chemin d’ouverture d’épouses, craintives et « frileuses » devant l’éventualité d’un appel diaconal pour leur conjoint et qui, au fil des rencontres ont découvert la beauté de cette vocation, pour l’accepter avec joie. L’Esprit de Dieu est vraiment à l’œuvre dans les vies !
Jean Claude et Martine Michel