Décès de Monseigneur Georges Gilson

Né le 30 mai 1929 à Paris, Mgr Gilson est décédé le 27 novembre 2024 à l’âge de 95 ans, dans la 48eme année de son ministère épiscopal.

Après avoir été vicaire à Nanterre, il est nommé secrétaire du cardinal Pierre Veuillot en 1965, puis du cardinal François Marty en 1968. En 1974, ce dernier le nomme vicaire général de l’archidiocèse de Paris. Nommé évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Paris le 13 juillet 1976, il est consacré le 9 octobre suivant.

Le 13 août 1981, il est nommé évêque du Mans, puis le 2 août 1996 archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France.

À 75 ans, Georges Gilson se retire de toutes ses fonctions le 31 décembre 2004.

Mgr Gilson avait beaucoup œuvré pour le diaconat lorsqu’il était président de la Commission épiscopale pour les ministres ordonnés… notamment lors des séquences sur le diaconat permanent des Assemblées plénières à Lourdes en 1995 et 1996…

Il avait alors écrit, à Noël 1996, une très belle introduction pour le document Diaconat permanent – une nouvelle étape… publié par le CND après les Assemblées plénières de 1995 et 1996 : « Église du Christ, va au large… Duc in altum ».

« Église du Christ, va au large… Duc in altum »

Il est des hommes qui aujourd’hui se laissent saisir par l’Esprit.

Ils se mettent sous le souffle de l’Évangile. Ils répondent à leur vocation. Ils se laissent interpeller par les autres chrétiens. Ils deviennent les témoins à la manière des premiers disciples au lendemain de la Pentecôte. Ainsi se renouvelle l’Église en ces dernières années du deuxième millénaire.

Car l’Église n’est pas une structure, des organisations ou une administration religieuse. Elle est une communauté de personnes qui chantent la Résurrection Pascale et la vie éternelle. Elle est des « gens de cette terre » qui croient que l’Amour habite l’histoire pour conduire l’humanité au Royaume de la paix divine. Tous et toutes ont à répondre de la présence de Dieu. Tous et toutes ont à vivre de la charité et à obéir au précepte de Jésus : « Aimer Dieu… aimer son prochain ». Toutes et tous ont été choisis pour être les « bons samaritains ». Toutes et tous sont les prophètes de l’espérance.

Quelques-uns cependant sont appelés à recevoir un ministère, une mission particulière : être diacres. Par leurs engagements et leurs savoir-faire, grâce à leur témoignage et à leur présence auprès « des plus pauvres », dans la communauté chrétienne et en dehors d’elle, hors la liturgie et au moment de la proclamation de l’Évangile, à la porte de l’Eglise pour accueillir les personnes et à l’autel pour présenter à l’évêque ou au prêtre les offrandes des fidèles, le pain et le vin qui vont devenir le Corps livré et le Sang versé du Christ pour la multitude, les diacres manifestent la présence de l’Esprit Saint qui est Charité de Dieu. Ils rappellent avec simplicité et au quotidien l’urgence de réapprendre à « nous aimer les uns les autres ».

Ce ministère est grand. Il est nécessaire à toute l’Église. Il a sa source dans le sacrement de l’Ordre. C’est pourquoi il y a plus de 25 ans les Évêques de France ont confirmé l’option prise par leurs prédécesseurs en vue de la restauration du diaconat comme ministère permanent. Dès 1995, ils ont fait le point sur le ministère diaconal en France ; ils l’ont fait avec les diacres eux-mêmes. Tout ce travail partagé a abouti au vote de quelques Orientations et points d’attention, à l’Assemblée plénière de 1996.

Les 12 Orientations prennent en compte un certain nombre d’acquis de la vie et du ministère des diacres ou des aspects qui peuvent encore évoluer. Elles ne prétendent donc pas donner une synthèse doctrinale sur le diaconat pas plus qu’elles ne voulaient tout dire. En effet, c’est ensemble que s’écrit peu à peu la théologie du diaconat.

Les points d’attention qui accompagnent les Orientations veulent être pour les évêques une référence et une progression. Ces orientations et points d’attention s’enracinent dans l’exposé plus doctrinal « les diacres dans les diocèses de France » qui ouvrait le travail de l’Assemblée pendant ces deux années. Vous le trouvez en deuxième partie de cet ouvrage.

Au cours de ces deux Assemblées, les évêques ont souvent redit la joie qu’ils ont d’ordonner des hommes, diacres de Jésus Christ qui participent mais différemment, à l’unique sacrement de l’Ordre par lequel Dieu donne à son Peuple, les évêques, les prêtres, les diacres.

Être diacre est une belle aventure humaine et spirituelle.

Être diacre est une nécessité pour l’Église et sa mission aujourd’hui.

Être diacre est un compagnonnage heureux avec les prêtres et les évêques.

Être diacre est servir l’avenir du monde.

Être diacre est le signe de l’Église servante de Dieu.

Être diacre est être en habit de service comme le Christ.

Être diacre est chercher à dire toujours oui au Seigneur comme Marie, la Servante du Seigneur.

Être diacre est chanter l’Amour d’un Dieu qui aime et s’est fait l’un de nous pour que tous les hommes soient avec Lui.

+ Georges Gilson