Diacre en « opérations extérieures »

Emmanuel GRACIA a 42 ans. Il est aumônier militaire depuis 14 ans. Il a été ordonné diacre pour le diocèse aux armées en 2009. Il a fait plusieurs affectations en métropole et actuellement, il est aumônier à la région de gendarmerie du Languedoc-Roussillon.

Il a fait trois missions d’opération extérieure. La dernière étant la Côte d’Ivoire en 2016.

Dans la conclusion de son rapport de mission, il dit : « j’ai été tout simplement un aumônier heureux. ».

Cette joie découle de la diversité dans la mission, dans le partage et l’accompagnement des militaires et de leurs familles. Il y a une vraie communauté, un peu comme pour  » les expats  » des communautés françaises à l’étranger.

La difficulté pour projeter un aumônier diacre, c’est qu’il y ait à proximité un prêtre, et de préférence francophone.

Emmanuel pendant ces 4 mois, a été au plus près des militaires par des visites régulières sur les différents postes, par l’accueil des marins de la Marine Nationale qui faisaient escale à Abidjan ou d’autres militaires qui venaient pour des périodes courtes en Côte d’Ivoire.

La relation avec le clergé local a été d’une grande richesse. Les prêtres de la paroisse Sainte-Anne venait lui apporter leur aide sacerdotale, l’invitait régulièrement à des repas, notamment avec l’évêque de Grand-Bassam.

Grâce à l’aide de quelques autochtones fréquentant l’aumônerie et cherchant à apporter une aide à la population, il a pu connaitre un orphelinat du nom de « BETANIA » à une demi-heure du camp.

Voulant sensibiliser les militaires, il a fait appel à eux pour trouver et distribuer du matériel scolaire pour les orphelines.

De plus, il existe un dispensaire médical, non loin de l’orphelinat, administré par un frère Carme et tenu par une équipe de soignants de l’hôpital d’Abidjan. Emmanuel a pu sensibiliser le commandement et les équipes médicales du camp militaire sur les besoins de ce dispensaire. L’aumônier est vraiment ce lien vital entre les militaires et la population.

Tous les dimanches, la messe était célébrée à la chapelle du camp. Des temps d’exposition du Saint Sacrement, du catéchisme et de l’éveil à la Foi étaient proposés. Les mères de famille de militaires et même d’expatriés s’investissaient.

Emmanuel a organisé deux pèlerinages à Yamoussoukro à la basilique de Notre Dame de la Paix. Il a pu amener 182 pèlerins à prier et à découvrir cette magnifique basilique.