Une mission auprès des jeunes et des familles

Je m’appelle Christian HEINTZ

Je suis aumônier militaire depuis 5 années, ordonné diacre par Mgr Ravel en 2015, l’Ecole des pupilles de l’air est mon second poste au sein du diocèse aux Armées.

Une pastorale particulière s’il en est auprès d’une population que l’on devine éloignée du milieu militaire, les lycées de la défense, tournés vers l’aide à la famille et au recrutement, n’ayant pas vocation de « militariser » les élèves qu’ils accueillent.

Une population très différente puisqu’étalée des « Pipins » (surnom donné aux élèves de l’EPA) de 6ème aux « Khubes » (3ème année) des classes préparatoires aux grandes Ecoles. De 10 à 21 ans, du catéchisme à la pastorale étudiante !

Faisant « partie des meubles », l’aumônier catholique approche, de près ou de loin, une centaine d’élèves environ sur les 750 que compte l’établissement.

Cela suffit pour lui occuper ses semaines, durant lesquelles il pratique le métier de « prof », mais aussi celui d’éducateur, de confident, d’accompagnateur affectif et spirituel…

Les week-end sont courts, entre le dernier rendez-vous pastoral du vendredi soir et la préparation au sacrement de confirmation, le dimanche à 17h00, juste avant la messe dominicale que vient célébrer un confrère aumônier militaire ou un prêtre civil des environs.

Les expériences pastorales sont riches et aident à découvrir que l’être humain ne change pas, bien heureusement, d’une génération à l’autre ; ce qui permet au « Padré » de faire bénéficier ses cadets, outre les compétences de l’aumônier, de son passé de père de famille et d’ancien officier.

Ce qui change n’est pas le fond, mais la forme : une extrême volatilité de l’attention (zapping permanent), un désir inassouvi d’immédiateté, un emploi du temps de ministre et une totale ignorance de la vie intérieure sont quelques caractéristiques partagées par la plupart de nos collégiens et lycéens.

Pourtant les attentes sont là : la dimension spirituelle de l’être humain est prégnante ; hélas, rien dans notre siècle n’est faite pour l’éveiller et peu d’entre nos « Pipins » savent mettre des mots sur le questionnement qui habite chacun de nous, surtout à l’adolescence.

L’aumônier est ici pour cela. Il regarde dans les yeux de ses cadets lever la moisson… Laquelle appartient au Maitre seul !