Patrick ARL, diacre du diocèse de Metz

Né à Creutzwald le 15 novembre 1959, j’y ai grandi et fait toute ma scolarité.

Aide comptable de formation, j’effectue, suite aux circonstances de la vie, toute ma carrière au sein des Charbonnages de France en tant que mineur de fond.
Après mon service militaire, en 1978, je reste durant une période de 20 années instructeur parachutiste au sein de la Préparation Militaire Parachutiste.
En 1980, j’épouse Isabelle et de notre union sont nés nos deux enfants, Steve et Emmanuelle.
Nous sommes les heureux grands-parents de deux petites-filles.

Très rapidement après notre mariage, nous nous sommes mis au service de notre église paroissiale où tous les deux nous avons pris des responsabilités différentes : conseil de fabrique, catéchuménat, lecteurs, catéchiste, ACE, CCFD…
Suite à cela, nous avons été responsables diocésains du catéchuménat durant une vingtaine d’années.

En 1995, notre prêtre, l’abbé Jean-Robert Mariani, m’interpelle et me demande de réfléchir sur le diaconat. J’ai donc, suite à sa demande, effectué une année de discernement accompagné de mon épouse.
J’ai été appelé à poursuivre mon cheminement au sein de la formation diaconale et c’est en novembre 1999 que j’ai reçu le sacrement de l’ordre. Ma première mission consistait alors à accompagner mes anciens collègues de travail (mineurs), qui vivaient comme moi le plan social de la fermeture des Houillères : mise à la retraite, parfois très jeune, avec engagement à ne pas reprendre d’activité salariée, ce qui en a conduit beaucoup à un sentiment d’inutilité, de dépression, etc. J’ai créé une cellule d’écoute, avec des permanences que j’assurais, et en parallèle, avec mes collègues, nous avons créé l’association « Solidarité Gueules Noires », qui a pour mission l’aide bénévole aux particuliers, aux associations, aux collectivités en difficulté et également le maintient des liens fraternels au sein de la corporation minière. Un exemple parmi tant d’autres : lors du naufrage de l’Érika, 200 mineurs ont participé bénévolement, durant une semaine, au nettoyage des plages de Batz-sur-Mer, polluées par le pétrolier naufragé.

En 2002, nous avons été appelés à nous mettre au service du conseil diocésain du diaconat. Nous y avons pris nos responsabilités et y sommes restés jusqu’en 2012.
Mon épouse a été appelée en 2004 à se mettre au service de l’Église en tant qu’agent pastoral pour le service de la formation des adultes de notre diocèse. Elle y est restée trois années durant. Puis notre évêque nous a appelés, en juin 2006, à prendre la direction d’une maison diocésaine qui se situe sur un sanctuaire marial, avec la charge d’animation des pèlerinages dédiés à Notre Dame de Bon-Secours de Saint-Avold.
Suite à la fermeture du bâtiment, dont la mise aux normes était trop coûteuse, cette mission a pris fin en octobre dernier.
Pour ma part, je suis en année sabbatique « sur le papier ». Isabelle continue d’accompagner les pèlerinages (le sanctuaire est toujours en activité, indépendant de la maison diocésaine qui a fermé) et elle est aujourd’hui responsable d’une résidence de prêtres retraités qui se situe aux abords du sanctuaire.

Voilà les grosses lignes de mon parcours, de notre parcours, car c’est en couple, et j’en rends grâce à Dieu, que je vis ma vie de croyant et de ministre ordonné au service de mes frères.